La ballade, creuset du fantastique germanophone : quelques jalons
Abstract
Contribution à :
Liée au chant et à la danse, la ballade serait apparue au XIIIe siècle dans la littérature du Nord de la France et a joui d’un incontestable prestige dans la poésie de la fin du Moyen Âge. Proscrite par les poètes de la Pléiade, elle a cependant résisté au XVIIe et au XVIIIe siècles, pour renaître sous une forme complètement différente, non fixe, dont la thématique, empruntée notamment à la ballade anglaise, s’inspire de la légende, de l’histoire et de la complainte ; elle connaît un grand succès au XIXe siècle tant en France que dans la littérature européenne. De nos jours, la ballade a investi le domaine de la chanson, continuant une tradition populaire, d’extension européenne, sans lien apparent avec le genre aristocratique médiéval. Que peuvent avoir en commun, à part la dénomination, une ballade médiévale, une ballade romantique, une ballade en prose et une ballade chantée de nos jours ?
Avec le souci d’allier une perspective comparatiste à l’étude de cette forme poétique, dix-huit spécialistes reconsidèrent cette question, et d’autres attenantes, permettant des découvertes insolites sur les surprenantes métamorphoses de la ballade.