L’amour est plus froid que la mort : l’énigme du mal en littérature de jeunesse - Université d'Artois Accéder directement au contenu
N°Spécial De Revue/Special Issue Cahiers Robinson Année : 2015

L’amour est plus froid que la mort : l’énigme du mal en littérature de jeunesse

Isabelle-Rachel Casta

Résumé

L’enfant souillée, puis suicidée dans Les Démons de Dostoïevski, l’errance toxique des petits durs de Robert Cormier, l’apprenti nazi au visage d’âge peint par Stephen King… autant de signes de l’opérativité du Mal, contextuellement plus choquant car rapporté à l’enfance, à la jeunesse, moments de l’Etre où nous nous plaisons à déposer nos rêves de pureté, d’innocence, de protection et de préservation. Or, le réel dément chaque jour cette sanctuarisation idyllique, et cet autre réel que porte la littérature de jeunesse vient nous chuchoter de bien sombres histoires – histoires de cruauté, d’abandon, de vices et de tortures. Constater la « banalité du mal » chez l’enfant des fictions (mal qu’il commet/mal qu’on lui inflige) amène au besoin d’expertise : qu’ont donc à nous apprendre, à ce propos, l’Histoire, la tradition, l’esthétique, la morale ? Ce scandale permanent et renouvelé nous interroge en effet autant que nous le questionnons, inspirés que nous sommes par l’énigmatique parole hégélienne : oui, « les blessures de l’esprit sont les seules à guérir sans laisser de cicatrices ».

Domaines

Littératures
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03141232 , version 1 (15-02-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03141232 , version 1

Citer

Isabelle-Rachel Casta. L’amour est plus froid que la mort : l’énigme du mal en littérature de jeunesse. Cahiers Robinson, 37, pp.220, 2015, 978-2-84832-206-3. ⟨hal-03141232⟩
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