Au « DEAR WHITE PEOPLE » : Lovecraft Country, une série contre Lovecraft ? - Université d'Artois Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Litteraria Copernicana Année : 2022

Au « DEAR WHITE PEOPLE » : Lovecraft Country, une série contre Lovecraft ?

Isabelle-Rachel Casta

Résumé

Whether in the series of young adult novels “The Lovecraft College”, or the show Lovecraft Country, everything happens as if the very name of the American fantasy artist had become a kind of “franchise”, the mere mention of which ensures the branding of the object in question. But it is more a question of allusions to legends surrounding the author than of fine updates of his work; yes, the parade of horrors, more or less modelled on the principle of the monster of the week, alludes even more to Supernatural (compendium of all horror standards)... Inspired by one of the most openly racist writers of the first part of the twentieth century, the series by Misha Green paradoxically manages to bring together the popular cinematographic genres of the geek planet; this study underlines the “jump scares”, connected to the living Book, a gnostic heritage, metem-somatosis. This re-use offers a sidestep to the original work, by foiling the toxic solemnities of the model with humour and horror.
Que ce soit dans la série de romans young adult « Le collège Lovecraft », ou le show Lovecraft Country, tout se passe comme si le nom même du fantastiqueur américain était devenu une sorte de « franchise », dont la simple mention assure le « branding » de l’objet en question. Mais il s’agit plus d’allusions aux légendes véhiculées autour de l’auteur que d’actualisations fines de son oeuvre ; oui, le défilé des horreurs, plus ou moins modélisées sur le principe du monster of the week, évoque davantage Supernatural (compendium de tous les standards de l’horror)… En s’inspirant d’un des écrivains les plus ouvertement racistes du premier vingtième siècle, la série de Misha Green parvient paradoxalement à rassembler les genres cinématographiques appréciés de la planète geek. Cette étude souligne en effet les « jump scares » liés au Livre vivant, héritage gnosique, métemsomatose. Cette réexploitation offre un pas de côté à l’oeuvre princeps, en déjouant par l’humour et l’horreur les solennités toxiques du modèle.

Dates et versions

hal-03932115 , version 1 (10-01-2023)

Identifiants

Citer

Isabelle-Rachel Casta. Au « DEAR WHITE PEOPLE » : Lovecraft Country, une série contre Lovecraft ?. Litteraria Copernicana, 2022, 40 (4), pp. 24-33. ⟨10.12775/LC.2021.038⟩. ⟨hal-03932115⟩
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