Práctica y estrategia diplomáticas en la correspondencia de María de Molina con Aragón
Abstract
L’examen de la correspondance de Marie de Molina avec Jacques II d’Aragon, entre les années 1304 et 1320, après la signature des accords de paix de Torrellas entre la Castille et l’Aragon, donne à voir les stratégies déployées par la reine pour protéger ses intérêts et ceux de son royaume. Si les procédés identifiés par Patricia Rochwert-Zuili sont, pour la plupart, les mêmes que ceux des hommes – adaptation du discours à l’interlocuteur, recours à des formules-types destinées à créer un lien étroit entre les interlocuteurs –, certains pourraient néanmoins relever d’une diplomatie au féminin, tels que la demande d’intervention d’une autre femme, le recours à un lexique affectif adapté aux circonstances et le maintien de la communication à travers la transmission d’une information très détaillée. De même voit-on comment s’impose, dans les lettres, en une période troublée par la minorité du roi, l’image de la pacificatrice.