Doubles et incestes adelphiques dans Les Élixirs du diable, d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1815-1816)
Abstract
L’œuvre d’Hoffmann amplifie la noirceur « gothique » héritée du Moine de M. G. Lewis : les péchés mortels prolifèrent durant cinq générations, notamment sous la forme d’incestes répétés, et l’Éros adelphique est toujours lié à une violence criminelle incarnée dans la figure du double maléfique. Toutefois, à la tentatrice incestueuse répond l’âme sœur rédemptrice, comme une autre potentialité du moi. Or, le désir qu’inspire et partage celle-ci trouve son origine dans des figurations picturales.