Devine qui fait quoi : la question dans la littérature de jeunesse : de la nécessité ou de la bonne conscience de poser des questions aux enfants
Résumé
Contribution à :
Entendons « empires » au sens des forces – et pourquoi pas des faiblesses – qui sont prêtées à la forme interrogative, aussi bien qu’« empires » pour désigner les territoires où cette forme se laisse observer. Un premier volet s’essaie à ressaisir quelles définitions de la question proposent rhétorique, grammaire ou linguistique, quand le second volet s’attache à précisément localiser et analyser, d’un poème de la Renaissance aux livres pour la jeunesse contemporains, l’emploi des questions. Ces études peuvent donc intéresser une réflexion générale sur les modalités de la phrase aussi bien qu’une meilleure intelligence des auteurs et des genres. Elles ont en commun de ne pas se satisfaire de certaines représentations courantes quoique peu éclairantes : on verra que, loin de limiter la question à un artifice rhétorique, les articles ici regroupés l’associent à l’art du récit, à l’obscurité de l’énonciation, à l’énergie de la parole. Les contributeurs, qu’ils soient spécialistes de la langue ou de la littérature, semblent ainsi rendre à la question son caractère d’événement voire d’accident dans le discours – perspective que prolonge encore le point de vue d’une historienne et d’un philosophe.