The Wandering Character in the Coen Brothers’ Films: When the Southern Gothic Meets the Western - Université d'Artois Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue LISA / LISA e-journal Année : 2018

The Wandering Character in the Coen Brothers’ Films: When the Southern Gothic Meets the Western

L’Errant dans les films des frères Coen : quand le Gothique sudiste rencontre le Western

Julie Assouly

Résumé

The wandering character is a regular feature in the Coen Brothers’ films. Roaming the American South and West, two regions those directors have explored on various occasions, Coenian wanderers are mysterious, ominous characters, often grotesque, most of them undoubtedly having Gothic roots. If the image of the lonesome cowboy traditionally haunts classical Westerns, the bounty hunter chasing outlaws remains a key character of the spaghetti Western, and revisionist Westerns in general. Those archetypes can be found in their contemporary versions in Blood Simple (1984), Raising Arizona (1987) or No Country for Old Men (2007) – movies in which the iconography of the Western is pregnant – and to some extent in Fargo (1996) which provides a re-reading of the frontier myth. Characters roaming the American territory in search of money or adventure are also part of the Southern literary tradition. The Coens admitted they had Flannery O’Connor’s works in mind when they created some of the characters in The Ladykillers (2004), or O Brother, Where Art Thou? (2000), both taking place in Mississippi. Dishonest preachers, traveling salesmen or runaway prisoners have replaced cowboys and bounty hunters in the Coens’ Southern films, but their whereabouts are always used as a pretext to discover American regionalisms. Finally, what seems to be a specificity of the Coens’ films is the phenomenon of hybridization between Southern and Western cultures which became very clear in Barton Fink (1991) and resurfaced in No Country for Old Men and True Grit (2010), laying stress on the influence of Gothic and Southern grotesque subtexts in which the wanderer plays a prominent part. Focusing on an analysis of the Coen brothers’ Western/Southern films through the critical tool of the wandering character, this article will seek to emphasize the possible parallels that can be drawn between Southern and Western cultures, in literature and cinema, arguing that the Gothic roots of the wandering character were transferred from European literature to American Western and Southern literatures and popular culture, thus becoming essential to the generic hybridization pervading the Coens’ filmography.
L’Errant revient fréquemment dans la filmographie des frères Coen. Arpentant le sud et l’ouest des Etats-Unis, deux régions que ces réalisateurs ont plusieurs fois explorées, leurs personnages errants sont mystérieux, menaçants, parfois grotesques, la plupart ayant sans aucun doute des origines gothiques. Si l’image du cowboy solitaire est de fait l’apanage du Western classique, le chasseur de primes poursuivant des hors-la-loi reste un personnage clé du Western spaghetti, et du Western révisionniste au sens large. On retrouve ces archétypes dans leurs formes contemporaines dans Sang pour Sang, Arizona Jr ou No Country for Old Men, des films qui réinvestissent l’iconographie du Western, et dans une certaine mesure dans Fargo qui offre une relecture du mythe de la Frontière. Les personnages qui parcourent le territoire américain en quête d’argent ou d’aventure sont aussi un motif cher à la tradition littéraire sudiste. Les Coen ont d’ailleurs avoué avoir réalisé The Ladykillers et O Brother, deux films se déroulant dans le Mississippi, en ayant les œuvres de Flannery O’Connor en tête. Prédicateurs malhonnêtes, vendeurs ambulants ou prisonniers en cavale ont remplacé les cowboys et chasseurs de primes dans les films sudistes des Coen, mais leurs pérégrinations sont toujours prétextes à découvrir les régionalismes américains. Pour finir, c’est semble-t-il le phénomène d’hybridation entre les cultures du sud et de l’ouest qui fait la spécificité du cinéma des frères Coen, déjà présent dans Barton Fink (1990), il réapparaît dans No Country… et True Grit (2010), laissant transparaitre une influence du gothique et du grotesque sudiste dans lesquels le personnage errant joue un rôle prédominant. S’appuyant sur une analyse des films sudistes et des Westerns des frères Coen par le biais de l’Errant en tant qu’instrument critique, cet article s’attache à mettre en évidence les liens possibles entre les cultures du sud et de l’ouest américains, dans la littérature et au cinéma, en se fondant sur la possibilité que les racines gothiques de l’Errant dans la littérature européenne ont influencé les littératures du sud et de l’ouest américain, puis la culture populaire américaine, pour devenir un élément prégnant du phénomène d’hybridation générique qui ponctue la filmographie des Coen.

Dates et versions

hal-03192016 , version 1 (07-04-2021)

Identifiants

Citer

Julie Assouly. The Wandering Character in the Coen Brothers’ Films: When the Southern Gothic Meets the Western. Revue LISA / LISA e-journal, 2018, vol. XVI (n°1), ⟨10.4000/lisa.9304⟩. ⟨hal-03192016⟩
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