N'être plus là, mais revenir
Abstract
Contribution à :
Comme beaucoup de ses contemporains, Pierre Mac Orlan se révèle attentif aux innovations techniques et soucieux de les considérer comme des langages à part entière. Dans ses chroniques phonographiques, il proclame dès 1928 que « l’heure du disque va bientôt sonner ». Il partage aussi le constat du cinéaste Abel Gance, selon lequel « le temps de l’image est venu », et rédige en ce sens de nombreuses critiques cinématographiques et photographiques.
Les « mots en graphe » apparaissent en définitive porteurs d’une nouvelle écriture romanesque. L’écriture littéraire ne pourrait survivre aux innovations techniques qu’en usant de ces nouveaux langages : l’essai romancé ou le roman poétique semblent synonymes du roman-reportage prôné dans la préface de La Vénus internationale.
Charles Grivel devait participer à ce numéro. Il a eu l’idée de forger un mot nouveau susceptible de rendre compte de la manière d’écrire de l’auteur qui nous rassemble. Ce « fantasmographe » n’a, hélas, pas pu être complètement exploré par Charles, qui luttait contre la maladie qui devait l’emporter.