C. Ailloud-nicolas, Théâtre contemporain et jeune public. Avec En lettres rouges de Maurice Yendt, p.11, 2003.

, Un seul manuel (sur les 8 manuels de littérature (ou livres uniques) de Seconde et/ou Première, parus en 2007, consultés), celui de Nathan (livre unique, toutes séries), ne reprend pas les catégories aristotéliciennes et propose des points de structuration précis, distinguant par exemple clairement la double énonciation de l'adresse au public

C. Certes, A. Ducrozet, C. Miletto, and C. Sallée, une tendance et cette étude ne prétend pas à l'exhaustivité. Précisons par ailleurs que les manuels ne reflètent pas l'intégralité des pratiques de classe et que ces outils tendent progressivement à se diffuser auprès des enseignants (voir la « médiagraphie théorique pour les enseignants » de Ailloud-Nicolas, pp.61-64, 2008.

M. Vinaver, Écritures dramatiques, pp.910-911, 1993.

J. Sarrazac, , p.197, 1999.

J. Ryngaert, P. Lire-le-théâtre-contemporain, and A. Colin, re éd. 1993), p.77, 2005.

M. Vinaver, et « Réflexions sur l'enseignement du théâtre à l'école et présentation d'une méthode d'approche du texte dramatique, Enseigner le théâtre à l'école?, pp.139-151

J. Ryngaert, , p.22

A. Ubersfeld, Lire le théâtre, re éd. des tomes 1 et 2 : 1977 et, 1981.

J. Ryngaert, « Expression dramatique en classe : l'enjeu de la modernité, p.71

J. Danan, « Lectures du texte de théâtre, Le théâtre et l'école?, op. cit., p, p.156

, manuels de collège 66 proposent des activités d'improvisation liées à l'analyse du texte : Les mots voyageurs, quatrième (Hatier, 2007), le manuel de français, quatrième, chez Nathan, 2007.

». , C. Le-précise, and J. Lallias, En effet, l'écriture théâtrale contemporaine joue étroitement avec les codes de la scène de sorte que « la mise en jeu [?] nous fait découvrir une possible lecture du texte 69 », explique Patrice Pavis. Il ajoute que « la mise en scène, et même déjà la lecture rythmée, est un moyen d'ausculter, d'ouvrir, de sonder le texte, un moyen herméneutique parmi d'autres pour le lire 70 ». Dans ce cas, le jeu, non plus considéré comme jeu dramatique au sens strict du terme mais comme lecture dramaturgique en action, articulerait les principes de la lecture interprétative définis par Catherine Ailloud-Nicolas 71 à « la mise en voix ou en espace » proposée par Joseph Danan 72 . Si un tel outil d'analyse nous paraît se construire de manière privilégiée, dans les classes, au contact du théâtre de jeunesse contemporain et favoriser l'entrée dans le texte, on peut émettre l'hypothèse qu'il actualiserait et faciliterait la lecture du texte de théâtre classique selon un imaginaire de la scène, Si, dans les manuels mentionnés, une telle démarche s'applique aux textes classiques comme aux textes contemporains, elle pourrait constituer, sous forme d'« essais (vocaux et/ou gestuels) d'abord empiriques puis conscientisés 67 » selon Danielle Dubois-Marcoin, un mode d'entrée spécifique au théâtre contemporain et à ses « nouvelles formes d'écriture 68, p.66

, Précisons que les nouveaux manuels de 5 e , n'étant pas encore parus au moment de la rédaction de cet article

D. Dubois-marcoin, « Quelles situations, quelles compétences de lecture supposent et permettent les textes de théâtre à l'école, La revue des livres pour enfants, vol.223, p.82, 2005.

J. Lallias, Enjeux du théâtre jeune public contemporain, p.68

P. Pavis and . Le-théâtre-contemporain, , p.227, 2002.

C. Ailloud-nicolas, . Comment-enseigner-le-théâtre-aujourd'hui-?-»,-in-lire-au, and . Lp, l'auteure définit la lecture dramaturgique comme une lecture ouverte, interprétative, qui recherche les différents sens contemporains possibles et leur portée sur le public, une lecture distincte d'une lecture littéraire, savante, qui inscrit « la compréhension de l'oeuvre dans le contexte de production et de réception de son époque, p.6, 2008.

J. Danan and ». Lectures-du-texte-de-théâtre, par des exercices exploratoires (de mise en voix ou en espace) qui auront valeur dramaturgique dans la mesure où ils constitueront autant d'hypothèses sur le sens

I. De-peretti, M. Aubert, J. Crinon, S. Depoilly, S. Farcy et al., « Théâtre tragique, jeu dramatique et écritures scolaires en lycée général et technologique : similitudes et spécificités, PUS, pp.247-258, 2006.

, En ce sens, un retour à la lecture du texte de théâtre, pourrait s'opérer aujourd'hui dans les classes par l'intermédiaire du théâtre de jeunesse contemporain, en s'appuyant sur le principe de réflexivité auquel obéit le jeu dramatique. Celui-ci, en s'affranchissant de ses enjeux idéologiques initiaux 74 et en devenant une mise en voix et/ou en espace de fragments choisis, permettrait de cerner de l'intérieur la spécificité de l'écriture dramatique contemporaine analysée par des travaux critiques encore peu vulgarisés, une écriture qui repose sur un lien étroit entre le texte et la scène. Ce « jeu » renouvelé sous la forme d'une lecture dramaturgique en action, en serait une approche vivante dans les classes que les outils d'analyse sémiotique pourraient enrichir. Bien entendu, ce type de pratique, qui permettrait de mieux articuler, de façon concrète -auditive et/ou visuelle -, les signes du texte et ceux de la scène pour accéder à une interprétation possible, nécessite que les enseignants s'émancipent des outils d'analyse aristotéliciens et s'intéressent aux théories de l'esthétique théâtrale contemporaine, ainsi que le souhaite J, éducatives ont laissé place, au XX e siècle, à des objectifs d'appropriation de savoirs disciplinaires. Le jeu dramatique, résultat de réflexions sur les pédagogies actives, s'inscrit dans un travail de groupe favorisant la créativité et le développement de l'élève, refusant l'imitation

, Une telle pratique n'exclut pas en effet une fréquentation stimulante des salles de spectacle en accord avec l'inscription de l'histoire des arts dans les programmes

, Voir notamment, sur cette question d'une pratique théâtrale liée à une idéologie dont les enseignants doivent avoir conscience, la conclusion de Christiane Page dans son dernier ouvrage, p.253